Lettre à Tobie Nathan
Cher Tobie Nathan,
L’un
de vos trois « valeureux » psychothérapeutes a répondu
à votre réponse, il s’appelle Philippe Grauer. Son
papier s’intitule "Défi démocratique ou brouillage
mutique ?" L’avez vous lu ?
Vous devriez ! C’est un concentré de mauvaise foi qui,
malgré sa naïveté, contient un aveu d’indigence.
Je vous raconte.
Il se confond d’abord en borborygmes en place d’excuses
« il n’a jamais accusé quiconque d’avoir publié
L’âme réécrite ; il reconnaît avoir
écrit à tort que La guerre des psys était «
composé de textes déjà connus ou déjà
publiés dans d’autres ouvrages » ; il reconnaît
également l’erreur au sujet de l’article «
il y a quelque chose de pourri au royaume d’Œdipe »
; il reconnaît que « L'article expose ces concepts (et non
pas qu’il préconise le mariage forcé), qu'il explore
anthropologiquement, rien à redire», ajoute-t-il…
etc. Bref, il reconnaît que tout ce qu’il a avancé
dans le premier soit-disant compte rendu de la guerre des psys était
faux. En vérité, il n’avait pas lu le livre ; à
mon avis, il ne l’a toujours pas lu!
Mais ce n’est pas tout, vous vous en doutez ! Si tout ce dont
ils ont accusé la guerre des psys est faux, il n’en
reste pas moins qu’ils persistent ; ils ont raison dans leur critique
parce qu'ils ont le pouvoir de distinguer les bonnes personnes des mauvaises.
Devinez à quel groupe vous appartenez… Qu’est ce
donc que ces psychothérapeutes qui n’ont pour seule pensée
que la condamnation morale ? Il faudrait prévenir les patients
qu’il existe des prétendus thérapeutes qui ne connaissent
pas la différence entre «comprendre » et «
juger ». Vous imaginez un peu ce que cela peut donner durant une
séance de psychothérapie ? C’est un service à
rendre d'urgence aux usagers !